Comme ailleurs, les journalistes de Kindia étaient aussi dans la ferveur de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, ce mercredi 03 mai 2023. Le syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG), antenne Kindia, a tenu un point de presse à la maison des jeunes pour attirer l’attention des patrons de presse sur leur situation et les autorités sur le rapport qui prévaut entre les hommes de médias et les forces de l’ordre.
Aboubacar Wayé Touré, secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée(SPPG), antenne kindia, a d’abord rendu un hommage aux journalistes avant de parler des difficultés auxquelles ils sont confrontés.
« C’est un hommage mérité que je vais rendre à l’ensemble des hommes de médias de Kindia parce que vous savez les conditions dans lesquelles, nous travaillons donc c’est le moment et le lieu de rendre hommage aux reporters, animateurs et techniciens des différents médias pour les efforts consentis au quotidien dans le cadre de l’information. Par rapport à l’état des lieux, il faut dire qu’à l’image des autres villes du pays, beaucoup de défis restent à relever dans l’exercice de notre métier. Premièrement, c’est d’abord les conditions de travail qui restent difficiles. A Kindia, il y a beaucoup de journalistes qui travaillent sans contrat, pas de salaire et il y a beaucoup de défis en matière de formation. L’autre constat, c’est par rapport à l’accès à l’information qui reste encore difficile, notamment auprès des autorités. Qu’elles soient civiles ou militaires, nous avons parfois besoin de recouper les informations mais c’est tout à fait des problèmes. Leur non collaboration joue sur la qualité des informations que nous mettons à la disposition des auditeurs ou lecteurs ».
Plusieurs journalistes de Kindia ont été victimes d’agressions de la part des hommes en uniforme, Aboubacar Wayé Touré, demande la sensibilisation des agents de sécurité.
« Nous avons déploré courant 2022, des cas d’agressions qui ont amené le syndicat à faire un tête-à-tête avec les autorités notamment des services de sécurité. Il y avait eu un terrain d’entente mais malheureusement, le constat reste le même. Au-delà des efforts que nous fournissons, il est de droit aussi des autorités de la hiérarchie militaire de penser à la formation des hommes de rang par rapport au respect des droits d’accès à l’information et surtout du respect du journaliste dans le cadre de l’exercice de son métier. C’est l’occasion pour nous d’inviter les responsables de la gendarmerie, police ou de l’armée de penser à sensibiliser les hommes en tenue quand au respect des journaliste sur le terrain ».
L’année 2023 marque le trentième anniversaire de la Journée mondiale de la liberté de la presse, elle a été célébrée sous le thème « La liberté d’expression comme moteur de tous les autres droits de l’homme ».
IBRAHIMA SORY SOUMAH PENIPENI
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